mardi 1 novembre 2011

a-ha partie 2


Forts d'une notoriété établie, et débarrassés de leur timidité toute scandinave, le trio s'embarque donc dans une série de tournées qui les mènera all around the world.
Et d'ailleurs pour prouver ce que j'avance, et en prévision d'un prochain post sur la musique scandinave dans la publicité, voici tout de suite un exemple de ce que pouvait être la popularité de a-ha au milieu des années 1980 :

Gatsby! a-ha? Gatsby

Bon, vous allez me dire, les japonais font des pubs avec n'importe qui. Il n'empêche, dans les années 1980, tout le monde connaît a-ha. Et effectivement, avec deux albums en haut des charts, et des tournées à n'en plus finir, a-ha est devenu une référence de cette époque. C'est un peu le côté pathétique de la chose, dès qu'on évoque les années 80, à un moment donné, a-ha revient sur le tapis. Car après ces deux premiers albums prometteurs, les choses vont commencer à se compliquer un tout petit peu.

Stay on these roads, le troisième album, ne connaîtra pas le succès escompté. Album, encore une fois, réalisé presque entièrement par Påpål, Stay on these roads se vendra tout de même à quelques millions d'exemplaires dans le monde mais... la mécanique semble quelque peu s’essouffler. A noter le rigolo Touchy et la bande originale de Tuer n'est pas jouer.



Suit, en 1990, East of the Sun, West of the Moon. Des morceaux beaucoup plus rock qu'à l'accoutumée (Sycamore Leaves, Cold River et I Call Your Name) ou le sublime (Seemingly) Nonstop July aurait pu conduire à la possible renaissance d'un groupe qui tentait alors de se défaire de son étiquette “années 1980″. Mais la Grande-Bretagne les ignore complètement, et si l'album est considéré par bon nombre de fans comme étant le plus abouti, la magie n'opère plus.
Le disque est donc un relatif échec commercial, même si la reprise des Everly Brothers, Crying in the rain, remporte un succès important.


A la même époque, Pål entame une nouvelle aventure, à la scène comme à la ville avec Lauren Savoy. Magne Furuholmen se tourne vers la peinture et a-ha se cherche... Vers où aller? Renouer avec le succès quitte à vendre son âme ou alors rester fidèle? Memorial beach, le cinquième album apporte une réponse définitive, c'est le moins qu'on puisse dire.

D'une approche encore plus sombre que les précédents opus du groupe, Memorial Beach, sorti en 1993, décevra certains fans mais contribuera, pour le noyau dur, à assoir a-ha dans la légende de la Pop/Rock. Album très mûr, complexe, il contient des titres influencés par les Doors (Move to Memphis et son solo de synthé psyché et le fascinant Cold as Stone, titre très ambitieux qui sonne comme le The End de A-ha). Deux titres, Locust et Lamb to the Slaughter sont particulièrement représentatifs du virage opéré, car difficiles d'accès mais ils délivrent une poésie et une profondeur incontestables. 

Les ventes vont s'effondrer (722.000 exemplaires recensés) mais la volonté de Morten, Pål et Magne était clairement de prendre leurs distances avec le côté poppy, propret, que leur reprochaient les médias, surtout français (on adore tuer ce que l'on a adoré), qui trop longtemps les a étiquetés à tort boy band, étiquette qui ne risquait pas de se détacher facilement car le phénomène a été largement souligné par la frénésie de millions de jeunes filles entièrement dévoués au trio norvégien pour de mauvaises raisons. L'album contient d'autres pépites et notamment Dark Is The Night For All, Angel In The Snow (ballade acoustique), How Sweet It Was ou encore le titre Memorial Beach (piano, voix susurrée). Dernier album du groupe avant leur reformation en 2000, il garde une place à part dans leur discographie et peut être considéré comme le plus introspectif du groupe.


Voilà la fin de la deuxième partie de cette petite revue de a-ha. Dans la prochaine partie j'essaierai d'évoquer le grand gap, pour ne pas parler de traverser du désert, qu'a été la période 1994-2000. Je parlerais de Lauren Savoy, la Linda McCartney de Pål Waaktaar, de la peinture de Magne Furuholmen et un peu quand même de Morten Harket. La quatrième et dernière partie reviendra sur le passé récent de a-ha et sur quelques petites pépites et rareties qui ont pu saupoudrer ces (bientôt) trente années de carrière.

Bonus track : La reprise archi-connue de Reel big fish de Take On Me... (je sais c'est facile mais c'est mon blog et je fais ce que je veux)





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