mercredi 16 novembre 2011

Agnes Obel - Philharmonics



Juste avant d'aller rafler toute une série de trophées aux derniers Danish Music Awards, Agnes Obel est venue poser ses valises en France le temps d'un concert à l'occasion des Boréales 2011. Elle y présentait son dernier album, Philharmonics et à ma grande honte je dois bien avouer qu'il y a encore deux semaines je ne savais rien de cette artiste dont télérama dit le plus grand bien. On a beau dire ce qu'on veut ; habiter aux Antilles n'aide pas beaucoup à la découverte et à l'entretien d'une culture musicale de qualité.
Qu'importe, en quelques secondes, je suis allé chez mon ami itunes et, allégé de quelques 6,99€, j'ai réparé mon erreur et colmaté, quoi que temporairement, mon inculture.
Après une première écoute on se rend compte que l'on est ici en présence de quelqu'un qui n'a pas décidé de se mettre à la musique la semaine dernière. Il y a dans cet album une maîtrise et une élégance qui sent la patine et les erreurs réparées. C'est beau comme un levé de soleil vu depuis un endroit ou personne n'est encore jamais allé. Elle joue avec sa voix avec virtuosité et une sorte de chaleur étrange qui donne une impression de cocon tranquille.




Côté textes, on est dans un pays étrange et mystérieux. Mélancolique et doux. Ce genre de pays où l'on rencontre Stina Nordenstam et Keren Ann et où les mots laissent des traces, comme des initiales gravées un peu trop vite dans l'écorce d'un arbre. Sans que l'on comprenne vraiment pourquoi, il se passe quelque chose d'important...
Bon, je sais bien que je n'ai pas l'habitude de me lancer dans l'analyse métaphysique de textes de chansons mais au fond c'est exactement ce que je ressens à l'écoute de Philharmonics et je garde dans l'idée que cet album restera (au moins pour moi) comme une grand oeuvre importante de 2010 que je n'aurais découverte qu'en 2011.




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