vendredi 30 décembre 2011

mardi 27 décembre 2011

Hilde Louise Asbjørnen



Hilde Louise Asbjørnen est née à la mauvaise époque. En tout cas c'est la première impression que l'on a à l'écoute de cette artiste singulière. A la voir sur scène ou dans ses clips soignés on la croirait échappée d'un film noir des années 50. L'humour en plus. En quelques albums, ce petit bout de femme s'est fait une place de choix dans le monde du jazz accessible. N'étant pas un pro du jazz, je ne me hasarderai pas ici à me lancer dans la comparaison si ce n'est pour rappeler quelques influences revendiquées : Billie Hollyday, Harry Connick Jr. ou Tom Waits... Si c'est pas éclectique, je ne m'y connais pas...
Avec son énergie et son sourire, elle fait passer Lisa Ekdahl pour un glaçon tombé dans un verre d'eau tiède. Attention, j'aime beaucoup Lisa Ekdahl mais à comparer les deux, je trouve Hilde Louise Asbjørnen autrement mieux faite pour jouer les divas.


All He Needs To Know

Hilde Louise Asbjørnen c'est un peu de Marylin Monroe, d'Edith Piaf, d'Amy Winehouse et d'Annie Cordy. je sais que ça peut faire peur au début mais il suffit de se laisser, en se disant que tout ira bien. Elle nous emmène dans un monde où la musique est belle sans être sérieuse. Élégante sans être gondée.


Tell Me Tomorrow

Lorsqu'elle a commencé à écrire, en 2000, il s'est trouvé que ça sonnait jazz. Depuis, avec Eleven Nights And Two Early Mornings sorti en 2004, Hilde Louise Asbjørnen a installé, en six albums, un style et un personnage qui oscillent avec bonheur entre chanson jazzy classique et des titres plus modernes, comme on peut le voir avec cette participation sur l'album du duoi suédois Koop avec Strange Love.







Pour être complet sur le sujet, voici un petit point sur la discographie de Hilde Louise :


  • Eleven Nights and Two Early Mornings ( 2004)
  • Birdie Blues (2005)
  • No vil eg vake med deg (2006)
  • Sound Your Horn (2008)
  • Never Ever Going Back (2010)
  • Divin' At The Oceansound (Grappa, 2011)

Site web : http://www.hildelouise.com/
Myspace : http://www.myspace.com/hildelouise

samedi 24 décembre 2011

Joyeux Noël from the Caribs!


Un tout petit mot en passant... depuis les Antilles où il fait, comme d'habitude, affreusement beau et chaud (!) et où écouter de la musique scandinave relève de l'exploit! Merci à celles et ceux qui ont pris le temps de me lire et de découvrir ces musiques si particulières.
J'espère pouvoir encore continuer longtemps à mener cette double vie un peu étrange, entre le soleil, le rhum, la bière de mauvaise qualité et mon intérêt réel pour les cultures nordiques.

God Jul fra Danmark!

Aujourd'hui, préparation de Noël oblige, pas d'article mais un petit titre que j'aime beaucoup (Annoyed To Death) et que j'ai en tête depuis ce matin...

C'est sur, Britta ne chante pas comme une carafe!

mercredi 21 décembre 2011

Sóley Stefánsdóttir


S'appeler Sóley, quand on vient d'Islande a quelque chose de délicieusement ironique*. Car c'est plus vers le côté de la lune que du soleil qu'il faut chercher quand on se penche sur le cas de cette mystérieuse Islandaise à lunettes. Sauvage et farouche, elle l'est assurément et d'ailleurs, celles et ceux qui ont pu l'observer en interview ont certainement noté le côté étrangement inaccessible de cette jeune d'artiste.
Originaire de Hafnarfjörður, dans la banlieue de Reykjavik, une ville dont on dit qu'elle a été construite sur un champ de lave et qu'elle est l'endroit où l'on trouve le plus grand nombre d'elfes dans toute la Scandinavie, Sóley Stefánsdóttir est très tôt initiée à la musique. Un parcours classique : piano, puis tambour dans une fanfare (je vous assure que ce n'est pas drôle là-bas) permettent à la jeune femme de cultiver un grand clacissisme et un décalage qui font aujourd'hui une de ses marques de fabrique.
L'histoire de Sóley Stefánsdóttir, c'est avant tout l'histoire d'une chenille qui devient papillon. On s'en rend compte lorsqu'elle se raconte en interview. Je lisais l'autre jour à ce propos une déclaration d'elle sur l'excellent site bobetbagundang.com qui dit : "J'ai toujours aimé chanter, mais je ne pensais pas pouvoir le faire. Quand j'ai commencé à jouer avec Seabear, j'ai du faire les chœurs et pendant deux ou trois ans, je suis restée assez loin du micro (...). Alors, quand j'ai commencé mon projet  en solo, je me suis rapprochée (du micro) et c'est alors que j'ai réalisé que ce n'était pas si difficile, c'était en fait très amusant! Maintenant j'aime ça."
Je ne resterai pas outre-mesure sur la carrière en groupe de Sóley Stefánsdóttir en groupe, il sera toujours l'occasion de parler de Seabear et Sin Fang. Sachez tout de même que dans la grande tradition islandaise des groupes à géométrie et recensement variables, certains membre de Seabear se retrouvent dans Sin Fang, comme vous pourrez le constater en regardant le très pop Because Of The Blood :


C'est en 2010 que sort le premier EP de Sóley, sous le nom de Theatre Island. Une première expérience solo rassemblant six titres nés d'une simple voix posée sur un piano. Avec ce premier opus, on entrevoit un monde naïf et enfantin, parfois sombre Kill The Clown, Read Your Book ou  mystérieux dans We Will Put Her In Two Graves, voire même enjoué comme sur le titre qui donne son nom à l'EP, Theatre Island (téléchargeable gratuitement sur le site de son label Morr Music) :




Ce premier EP a le dont de rendre légère et douce la mélancolie de la jeune femme. On se laisse porter par cette désarmante simplicité et par un style très particulier, une voix cassée et un piano entêtant. En écoutant Theatre Island je n'ai pu m'empêcher de repenser aux années de jeunesse de la miss... L'Islande, le pays des elfes, un piano, un tambour, une fanfare. Au fond, tout cela est logique... 
En septembre dernier sort We Sink, le premier album. Un LP qui s'ouvre sur un prometteur et efficace I'll Drown et qui laisse entrevoir un style peut-être plus accessible que sur Theatre Island. Les ryhtmes sont plus rapides et l'on pense même parfois entendre du Seabear. Smashed Birds, mélodie élégante et surtout Pretty Face, convainquent sans peine du vrai talent de mélodiste de la jeune artiste. We Sink est donc un album d'une beauté simple et dont on est presque surpris de constater à quel point il est attachant. Avec Sóley Stefánsdóttir, on est véritablement dans un monde mystérieux ou les notes de musique sont comme les arbres d'une forêt étrange et où la lumière vient de cette voix fragile et profonde. Entrer dans ce monde et sans aucun doute une expérience qui requiert une ouverture d'esprit et un attrait pour les musiques différentes et peut-être un peu exigeantes. Ce premier album me fait un peu penser, en tout cas pour la musique, au Dynamite de Stina Nordenstam. Je me permets par ailleurs d'ajouter que Dynamite est mon album préféré de la Suédoise.

Voilà qui est dit! Joyeux Noël!



Et pour terminer, tout de même, un titre de Seabear :





Myspace : http://www.myspace.com/ssoolleeyy


* Sóley ne veut pas dire Soleil en français vous l'aurez compris...

mardi 20 décembre 2011

Høgni Reistrup - Samröður við framtíðina


Høgni Reistrup en est à son troisième album et, à l'image de la pochette de Samröður við framtíðina, l'artiste féroien a décidé de mettre de la couleur dans sa musique. Pour ceux qui connaissaient les deux premiers albums, autant dire que ce dernier opus marque une vraie (r)évolution. Des rythmes plus rapides et carrément pop, frisant parfois avec le rock font de cet album une vraie surprise. Si l'on avait avec Hugafar á ferð un petit bijou d'élégance et de sobriété, on pouvait déjà percevoir avec Trý fet frá tilveruni une volonté d'ouverture sur le monde. Ce deuxième album, sans pour autant décevoir, m'avait semblé quelque peu encombré... Un peu comme un premier roman, avec beaucoup de bonnes idées mais un léger manque de ligne directrice.

Samröður við framtíðina tranche à la hache avec les précédentes productions de l'artiste et si il est toujours 100% féroien, on sent clairement qu'Høgni Reistrup a écouté beaucoup de musiques ces derniers temps, qu'il s'est trouvé son style bien à lui et qu'il est parvenu à faire se côtoyer ses anciennes et ses nouvelles références.

Voici, en exclu (le mec qui se la pète), ce dernier album a acheter ici. Pour terminer, je dirais que Samröður við framtíðina est une bonne et très jolie surprise. Teitur Lassen n'a qu'à bien se tenir, car il y a désormais de la compétition chez les jeunes chanteurs pop féroïens... L'impression que l'on a, avec cet album est que la prochaine étape sur le chemin d'Høgni est un album en anglais... Hej Høgni! Hvornår vill du synge på engelsk?



Et pour ceux qui auraient raté l'épisode précédent, ici mon premier post sur Høgni Reistrup


lundi 19 décembre 2011

Sameblod


Ca fait un moment que je voulais parler de ce duo suédois mais il n'est pas toujours facile de faire son choix dans cette forêt fourmillante de talents qu'est la pop suédoise. Dans son nombrilisme ridicule, la sphère musicale anglo-saxonne ignore superbement les artistes étrangers. C'est comme ça, que vous lez-vous? Mais s'agissant du groupe de Mikael Mattisson et Frederik Rundqvist, la tâche se complique tout de même un peu. Au moment où j'écris ces lignes, pas d'album en vue mais un EP, fort remarqué, Our future (sorti en avril dernier) que voici :

OUR FUTURE EP by Sameblod
Sameblod c'est un autre monde, une énergie mélancolique rassurante et zen. C'est particulièrement vrai dans des mélodies légères comme Kick It Out ou Cut The Rope. Des airs cousus mains entourent de leur certitude une voix qui devra peut-être encore s'affirmer. La route leur est tracée et à moins d'un accident de parcours, il ne serait pas étonnant de voir les inrocks parler d'eux bientôt.

Dance Dance Dance (Lykke Li Cover) by Sameblod

Qu'importe, l'avenir nous apportera très probablement de bonnes nouvelles concernant ce duo des plus prometteurs.

Almost Virgin by Sameblod

Update 19/12/2011 :
Ah oui, une dernière chose... La description de leur compte facebook dit ceci : "We were born in february 2011, we are giving birth in 2012".

dimanche 18 décembre 2011

Et tout de suite... Une page de pub! (4)



Voici la fin de l'année et la dernière page de pub. J'avais pensé faire une série sans artistes suédois mais ce sera pour une autre fois. Cela dit, avec The Hives en dernière position, j'ai évité le ras-de-marée suédois habituel. On commence avec une chanteuse que j'aime beaucoup et qui a déjà donné de la voix dans quelques publicités.


Emiliana Torrini Azzaro Chrome



Agnes Obel Nivea



Lene Marlin Kinder



Múm Adidas



The Raveonettes K-Mart



Sigur Rós Sky Sport One



Marit Larsen Norsk Olje Og Gass



J.E. Kaada Elections 2011 en Norvège



Kings Of Convenience Nike Beirut Marathon



The Hives Citroën C3



Et au cas où vous auriez loupé les trois premiers épisodes, les voici :

- Episode 1
- Episode 2
- Episode 3

Jenny Hval



Jenny Hval est un personnage étrange et lumineux : qui écoute sa musique s'en souvient longtemps. Avec Jenny Hval (ou Rockettothesky, le pseudonyme sous lequel elle était connue il y a quelques années), on entre dans un monde de sentiments invisibles et frissonnants. En effet, celle qui disait il n'y a pas si longtemps chanter pour les morts peut paraître à certains déstabilisante. Derrière une musique profonde et des paroles énigmatiques, on trouve des failles et quelques inquiétudes. Mais tout cela est si beau qu'au fond, rien ne reste d'autre que la lumière et la beauté fondamentale d'une artiste rare qui joue avec sa voix comme d'un instrument mystérieux.
Dans une récente interview (disponible ici en anglais), Jenny Hval décrivait son processus de création :
"Tout ce que je fais débute par un son. Habituellement, je commence par prononcer une phrase ou un mot dans une pièce, en laissant ce son déterminer ce qui va arriver ensuite. Je peux avoir (ou pas) quelque chose d'écrit à l'avance, mais j'ai l'habitude de tout changer en me basant sur le sons des mots. Je dirais donc que j'utilise la voix et le langage comme des instruments."




 Rockettothesky - Grizzly Man 


Je discutais l'autre jour avec une amie norvégienne qui m'a donné le fond de sa pensée au sujet de la miss : "Jenny Hval,  c'est Björk en mieux. Chez elle, il n'y a pas cette espèce de masturbation intellectuelle et narcissique permanente. Elle ne chante dans des pauses qui veulent dire voyez comme je suis belle ou je suis une artiste et si vous n'aimez pas c'est parce que vous êtes idiots et incultes. C'est ça qui me plaît chez Jenny Hval...". Je ne peux qu'être d'accord avec cette idée. 
Après deux premiers albums prometteurs sous le nom de Rockettothesky, la jeune artiste revient en 2011 à visage découvert et nous propose Viscera sur le label Rune Grammofon. A la première écoute, ce qui frappe avec ce dernier  opus c'est avant tout la capacité de cette artiste singulière à faire côtoyer l'intime et le grandiose.

Blood Flight

Aidée de ses deux musiciens attitrés, Kyrre Laastad et Håvard Volden, Jenny Hval propose avec Viscera un opus soigneusement orchestré et qui offre l'occasion de retrouver (ou de découvrir) sa voix si particulière.
En cette fin d'année, je ne peux que vous conseiller de mettre sous le sapin ce petit CD qui, a d'ailleurs été classé parmi les 50 meilleurs albums de l'année par le fameux magazine anglais uncut (voir ici) et dont le site drownedinsound.com dit ceci : "Parfois une obsession peut naître du néant. Un proverbe dit que l'on ne reconnaît ce que l'on a de cher, que lorsqu'on le perd mais l'inverse fonctionne également ; la découverte de quelque chose, peut vous faire prendre conscience de ce qui vous manquait jusqu'alors. C'est ainsi qu'il en est avec jenny Hval, à travers son séduisant Viscera (...)"

Discographie :
  • 2006 : To Sing You Apple Trees (en tant que Rockettothesky)
  • 2008 : Medea (en tant que Rockettothesky)
  • 2011 : Viscera

vendredi 16 décembre 2011

Ane Brun : It All Starts With One élu album norvégien de l'année







Il est toujours difficile de classer Ane Brun dans la catégorie "artiste norvégienne" tant il est vrai que depuis un bon nombre d'année, la demoiselle de Molde s'est installée et travaille en Suède. De fait, It All Starts With One est presque plus un album suédois que norvégien. J'en veux d'ailleurs pour prouve le succès rencontré par ce dernier en Suède (où il s'est classé n°1, loin devant son classement en Norvège où il n'a été classé "que" 18ème. Qu'importe, ce dernier opus connaît un succès autant mérité que surexploité (à travers un nombre important de versions) et vient d'être désigné "album norvégien de l'année" par le site musicale www.musikknyheter.no.
Je ne reviendrais pas ici sur les qualités indéniables de ce disque mais je vous incite avec la plus grande ferveur à faire l'acquisition, si ce n'est déjà fait, de ce petit bijou de grâce, de féminité et de poésie.

J'en veux pour preuve l'excellent et remuant Do You Remember :

Sigur Rós au cinéma



Aujourd'hui une série sur ce groupe miraculeux qui a donné beaucoup de douces décibels pour le cinéma et les séries télé. Voici donc de quoi vous rafraîchir la mémoire en dix petits clips.

1. La Vie Aquatique



2. Vanilla Sky



3. Immortel, Ad Vitam



4. After the Wedding



5. 127 heures



6. CSI Miami



7. Mysterious Skin



8. Penelope



9. Slumdog Millionaire (trailer)



10. Children of Men


Cette petite série n'a rien d'un classement. Elle n'est pas non plus (et de loin) exhaustive tant il est vrai que les médias ont bien souvent usé et abusé du talent de ce groupe islandais, faisant parfois preuve d'un grand manque d'originalité. Cela dit, il me semblait intéressant de redonner un petit coup de focus sur ce groupe que tout le monde a entendu sans vraiment connaître.

Humour danois #2

Comme chacun sait, j'aime bien l'humour danois... Enfin, moi je le sais, c'est déjà pas mal... Et dans la série, je voudrais vous proposer une petite vidéo tirée du grand barnum humouristique annuel danois nommé Zulu Comedy Galla.
Ici, nous retrouvons Martin Bryggmann en compagnie d'un autre acteur, le célèbre Nikolaj Lie Kaas (que certains d'entre vous ont peut-être vu dans Festen). Ici, on est loin de l'univers de Lars Von Trier. On est loin de tout, en fait... Il y a de la musique... C'est rigolo.

Voilà, quoi!


jeudi 15 décembre 2011

Gleðileg Jól!!



Il paraît que c'est bientôt Noël. La crise est là et pourtant les magasins, même en Guadeloupe, se garnissent des nourritures obligatoires, des cadeaux technologiques fondamentalement inutiles et comme chaque année, le monde entier se fait avoir et tombe dans le panneau. Des tonnes de saumons, d'iPad, de foies gras et de cravates, des litres de parfums, de champagne et de glaces vont venir remplir des caddies stressés et au fond, moi même, je risque bien de me faire avoir.
Quoique... cette année, à passé la trentaine, je passerai mon dernier Noël sans enfant. Ma femme et moi attendons un heureux événement. Cet enfant n'a pas encore de sexe, la prochaine échographie nous le dira. Il aura pourtant un nom scandinave, on est tombés d'accord là-dessus.
Il aimera les jouets, les publicités pour les poupées et les jeux vidéos le fera rêver et c'est bien normal. Mais est-ce de ce monde dont je veux pour mon bébé?
Aimera-t-il la bonne musique? Aura-t-il la patience et la curiosité de se tourner vers des cultures différentes?

Allez! Une petite série douce et légère sur les chansons d'hiver et de Noël par nos amis du Nord!


Erlend Øye - Last Christmas


Thee Attacks - Let The Snow Fall


Stina Nordenstam - Soon After Christmas


Sofia Talvik - Snowy White River

 
Kim Hansen - Nú eru jól


Børn á gøtum tendra ljós
Vakra stjørnufjøld
Einglar savnast hjørtum í
Streingjaspæl í kvøld
Úr handlum hoyrist jólaløg
Sum træið lýsir bjart
Tað stundar til jóla

Um ikki tú ert ein eingil
Syng jólunum boð
Um ikki tú ert barn
Tú manst undrast so
Lat vísmenn og mætar kongar
fella á knæ
Í okkara hjørtum eru Jól í dag

Nú eru jól
Nú eru jól

Um tú kennir vetrartyngd
Sorgin kom á gátt
Sang og dansur skýggja teg
Fella vilt í fátt
Eg bera vil tær sólina
ið fjaldist handan ský
Tað stundar til jóla

Um ikki tú ert ein eingil
Syng jólunum boð
Um ikki tú ert barn
Tú manst undrast so
Lat vísmenn og mætar kongar
fella á knæ
Í okkara hjørtum eru Jól í dag




dimanche 11 décembre 2011

Múm



Dans la série des groupes nordiques qui font des disques avec des noms imprononçables, et après le rigolo Harduingetmankandansatill, il y a Múm : et son Húllabbalabbalúú.
 




Aujourd'hui, alors que je roulais entre Pointe-à-Pitre et Basse-Terre (pour celles et/ou ceux qui ne le savent pas, j'habite en Guadeloupe), je me suis dit que, quitte à être seul en voiture, je pouvais bien me payer le luxe d'écouter un petit peu de Múm. Après tout, je fais ce que je veux, non? Et voilà qu'au milieu de ce paysage vert et bleu, mon autoradio se met à diffuser les notes du douillet Húllabbalabbalúú. Habituellement, en voiture, je préfère mettre du bon tataboum comme le dernier Noel Gallagher (qui est très bien) ou du Mew ou encore du Kent mais là, je me suis dis "tiens, c'est bientôt Noël, et si j'écoutais Múm".  
Múm  est un groupe qu'à une époque je confondais avec leurs amis de Sigur Rós. Les deux formations ont tellement souvent fricotées ensemble, sur scène ou en studio, qu'à une lointaine époque où je consommais la musique à la vitesse d'une caissière de chez Carrefour passant les produits sur sa caisse enregistreuse, je n'avais ni le temps, ni l'envie de m'arrêter sur une analyse et une compréhension profondes de ces groupes islandais. J'étais idiot, en gros. 
En rentrant chez moi ce soir, réenchanté par la douceur de cette formation islandaise je me suis dit que j'allais essayer de vous parler de ce grand groupe déguisé en petit.  

Créé en 1997 par Gunnar Örn Tynes et Örvar Þòreyjarson Smàrason (voir ci-dessus), Múm est rejoint en 1998 par les sœurs jumelles Gyða et Kristín Anna Valtýsdóttir (voir ci-dessous). Alors à propos de ces dernières, je me permets d'ouvrir une toute petite parenthèse.


Saviez-vous que ce sont Gyða et Kristín Anna Valtýsdóttir que l'on retrouve sur la pochette de l'album Fold Your Hands Child You Walk Like a Peasant des Belle and Sebastians, sorti en 2000? Non? Eh bien maintenant vous le savez. Un peu de culture ne fait pas de mal, comme on dit dans le Berry!


2000 est également l'année de la sortie du premier album de Múm, Yesterday Was Dramatic - Today Is OK. Entre electronica et post-rock, technologie et instruments acoustiques, musique pop et expérimentation sonore, Múm y propose une exploration onirique de la mélancolie, de la tendresse et du monde de l'enfance. Ce premier album, subtil mélange d'electronica et de sonorités variées surprend d'emblée par son caractère apaisant et agréable.
S'ensuit, en 2002, un deuxième album, Finally We Are No One. Pour la petite histoire, cet album a été créé dans un phare. Lors d'une interview en 2004, les membres de Múm ont déclaré à ce propos que le fait d'enregistrer dans un phare aura eu une importance décisive dans leur processus de création.


Est-il vrai que vous avez enregistré Finally We Are No One dans un phare?
Örvar : En fait, c'est plus dans la maison d'un gardien de phare.
Gunnar : C'est là qu'on a travaillé sur le nouvel album aussi (Nota : Summer Make Good). On a enregistré pendant l'été.
Kristin : Oui on y était cet été, et c'était vraiment bien d'y être pour travailler. On était dans un phare quand on a travaillé sur Finally... mais on l'a enregistré en studio. Pour Summer Make Good, on savait qu'on avait besoin d'un bon endroit pour bosser. Alors on est retourné dans ce  phare, ensuite on est parti en tournée, et par la suite, quand on est rentré en Islande, un ami à nous nous a parlé de cette maison vide et en fait c'est juste une coïncidence si c'était également la maison d'un gardien de phare. On a enregistré là.

(toute l'interview en anglais ici)




Green Grass of Tunnel (2002)



La même année, une version islandaise de Finally We Are No One, (
Loksins erum við engin) sort sur le label Bad Taste.









 We Have a Map of The Piano (2002)


Summer Make Good sort en 2004 et, est donc également créé dans un phare. Cet album, dans le plus pur style de Múm débute par un morceau court qui plante bien le décors. Ca s'appelle Hu Hviss - The Ship. Avec lui, Múm conte une histoire. Une histoire sombre et lumineuse où les instruments et les sentiments sont tantôt électroniques, tantôt naturels.


Hu Hviss - The Ship

Effectivement, la nature, toujours présente dans la processus de création de Múm s'invite à chacune des étapes de ce voyage si particulier. L'orage et la mer en furie dans Hu Hviss - The Ship... une inquiétude lourde qui se poursuit sur Weeping Rock Rock pour s'apaiser avec Nightly Cares et repartir dans une tempête sonore qui conclue Summer Make Good avec l'apocalyptique Abandonned Ship Bells.



En 2007 sort Go Go Smear The Poison Ivy et quelques petites surprises. Après les ténèbres dépeintes dans le précédent opus, le groupe d'Örvar Þòreyjarson Smàrason et Gunnar Örn Tynes nous propose un disque solaire. Oublié le départ en 2006 de Kristín Anna Valtýsdóttir, Múm se remet en selle et c'est désormais les garçons qui sont au chant.
Avec Go Go Smear The Poison Ivy, Mùm ne change pourtant pas son style intrinsèque fait de candeur électronique et de noirceur contrastante, mais adopte une approche musicale moins tortueuse et plus sereine. Avec des compositions mélodiques plus pop, moins electronica et quelques instrumentaux de très haute volée, ce quatrième album studio évoque un univers d'héroïque fantaisie, tel le très mignon Rhubarbidoo ou le génial dernier morceau Winter.


Winter

Mùm grandit lentement, en se débarrassant du superflu et de l'encombrant électronique en ajoutant des violons, des cuivres et des accordéons, le bruit des branches qui craquent et le souffle du vent. Entourés de leurs amis (Sigur Ròs, Mugison, Emiliana Torrini...), Múm jongle inlassablement entre la gravité adulte et l'innocence enfantine.




Sing Along to Songs You Don't Know sort en août 2009. Ce cinquième album studio (sixième si l'on compte la version islandaise de Finally We Are No One) démontre une nouvelle fois la capacité du groupe islandais à évoluer. Les sentiments torturés, si souvent décrits depuis leurs débuts, les enfants de Múm les expriment désormais beaucoup plus avec la chaleur des vrais instruments et sans systématiquement faire appel aux artifices de leurs machines électroniques. L'acoustique et un sentiment aérien font de ce dernier album une nouveauté qui coule de source. Loin des atmosphères sombres de leurs premiers albums, la pochette de Sing Along to Songs You Don't Know annonce lumineusement la couleur et promet une atmosphère de légèreté fascinante.








Múm me manque pas mal mais au fond c'est toute l'Europe et la Scandinavie qui me manquent. Je vais une nouvelle fois fêter Noël au soleil et ça peut paraître ironique mais, sentir la neige tomber sur la peau, voir le souffle s'échapper de la bouche dans le matin frileux sont des sensations que j'ai perdues depuis un long moment. Et si je rentrais?

Résumé discographique (et non exhaustif) :
  • 2000 : Yesterday Was Dramatic – Today Is OK
  • 2002 : Finally We Are No One
  • 2002 : Loksins erum við engin  (version islandaise de Finally We Are No One)
  • 2004 : Summer Make Good 
  • 2007 : Go Go Smear the Poison Ivy
  • 2009 : Sing Along to Songs You Don't Know



Site Web : http://mum.is/
Myspace : http://www.myspace.com/mumtheband





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